Un matelas électoral
inutile ?
11% c’est bien, 18% c’est mieux et de l’affrontement des deux Fronts, c’est bien le bleu marine qui est sorti largement vainqueur. Le front de gauche n’aura pas su s’attirer les voix de l’électorat populaire. Un ouvrier sur
Quels enseignements
tirer ?
Jean-luc Mélenchon, à la différence de Pierre Laurent, n’a
clairement pas indiqué voté pour Hollande au second tour. Il a appelé à battre
le Président sortant. Simple question de mots ? Pas seulement car
désormais les décisions difficiles risquent de peser au sein du Front de
gauche. Deux choix s’offrent à lui : rester hors du gouvernement et
demeurer dans l’opposition stérile qui satisfera tous les électeurs de la
gauche radicale qui ont déserté NPA et LO, orphelins d’Arlette et Olivier. Ou,
au contraire, apporter sa pierre à l’édifice de la majorité en y perdant son
âme mais en mobilisant les électeurs de gauche peu convaincus par la mollesse
du candidat PS. De choix entre ces deux optiques, il ne pourra être question.
Il s’agira de louvoyer entre les deux bords. Applaudir des deux mains les
réformes qui seront justes tout en s’opposant avec acharnement aux autres devra
être une ligne de conduite. Les législatives devront permettre la constitution
d’un groupe Front de gauche à l’Assemblée nationale pour porter ces
revendications. Nous verrons si les électeurs, une fois de plus, ne seront pas
tentés par le vote utile.
Un nouveau positionnement ?
Le Front de gauche, en fait, a davantage siphonné les voix de la gauche extrême qu’il n’a acquis d’autres électorats. Il a surtout, dans une espèce d’arrogance qui s’est installée tout au long de la campagne, affiché un trop grand mépris auprès des « petites gens » votant Marine Le Pen. Elles le lui ont bien rendu. S’attaquer aux thèses du FN était sans doute un bon parti-pris. Le faire de cette façon s’est finalement révélé une erreur. Le Front de Gauche espèrera sans doute secrètement maintenant qu’Hollande échoue dans sa volonté de changement. Ce qui lui donnerait des arguments pour devenir l’alternative crédible à gauche ? Sans doute d’un point de vue théorique mais en pratique ? Car l’autre défi qui attend le Front de gauche désormais est programmatique. Son programme, en effet, manquait de cohérence budgétaire et idéologique. A trop vouloir être force de changement, on en devient caricatural et on s’éloigne d’une population qui, qu’on le veuille ou non, aime la stabilité bien qu’elle soit fascinée par la révolution.
S’il veut vraiment s’imposer dans le débat politique, et ne pas demeurer une force stérile, le Front de gauche devra désormais être plus réaliste. Il ne peut en effet lutter contre Marine Le Pen et son extrémisme. Autant désormais essayer de gratter sur le PS et de mener un combat plus proche des réalités. Oui à
C’est à ce prix que le Front de Gauche pourra dessiner de nouveaux horizons. S’il n’entreprend pas une mue subtile mais néanmoins visible, il replongera dans les affres des petits partis et, au mieux, se contentera de porter la voix de quelques révolutionnaires, beaucoup trop peu nombreux dans une société où, malgré la crise, les habitants ont le sentiment d’avoir davantage à perdre qu’à gagner dans un processus révolutionnaire.
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