Nicolas Sarkozy nous l’avait promis en 2007 : la France serait à la fin de son mandat un heureux peuple de propriétaires. Pass foncier, crédits d’impôts, maisons à 100 000 euros, mesures en faveur de l’accession sociale à la propriété … tout un arsenal pour nous permettre à nous citoyens de réaliser le rêve d’une vie. Chiche, lançons-nous alors … d’autant plus que les voyants étaient au vert tant d’un point de vue personnel (une vie de couple heureuse, pas d’enfant à charge, des revenus à plus de 4000 € nets par mois et un statut de fonctionnaire) que conjoncturel (des taux bancaires au plus bas, un marché de l’immobilier apparemment en berne et surtout une localisation hors de Paris et des grandes métropoles).
Donc nous voilà sur la route du 1er achat immobilier. Confiants ! Jusqu’à ce que la réalité nous amène son lot de désillusions.
Donc nous voilà sur la route du 1er achat immobilier. Confiants ! Jusqu’à ce que la réalité nous amène son lot de désillusions.
Faire construire …. On oublie ! Ah le beau projet …. Qui n’a jamais rêvé d’imaginer les plans de sa maison, de dénicher le petit coin paisible où l’ériger et de l’aménager ensuite selon ses goûts et ses envies. Stop ! N’allons pas plus loin. A moins de s’installer à côté d’une usine chimique, d’accepter de faire des concessions insupportables (matériaux bas de gamme, maison de lilliputien) ou de choisir un site d’implantation au fin fond d’un bois ardennais,
le rêve apparaît vite inaccessible. Comptez au bas mot 70 000 euros pour un terrain (en campagne douaisienne pourtant) et 150 000 euros pour une maison de 90 m² sans fioriture. Ne vous fiez d’ailleurs pas aux effets d’annonce des constructeurs sur leur site web. Rencontrer de visu leurs commerciaux vous fera vite déchanter. A cela s’ajoute les frais d’aménagement intérieur et extérieur… si vous ne disposez pas ou ne pouvez pas emprunter 250 000 euros, oubliez !!! Et encore, les normes à venir (BBC notamment) vont faire encore grimper (de 15% en moyenne aux dires des experts) les prix de la construction. J’entends déjà les petits malins avancer des arguments contradictoires. « Faire soi-même certains travaux » par exemple … ok mais tout le monde n’a pas l’âme d’un bricoleur et pour quel résultat à la fin ? Ou encore « Faire appel à un petit entrepreneur, souvent moins gourmand »… ok mais s’il tombe en faillite ? Ah, c’est vrai, il sera toujours temps de faire appel à Marc-Emmanuel et l’équipe de « Tous ensemble ». Autant nous rendre à l’évidence : pas le budget. Pas assez riches en somme pour réaliser notre rêve mais trop nantis pour bénéficier des aides gouvernementales.
le rêve apparaît vite inaccessible. Comptez au bas mot 70 000 euros pour un terrain (en campagne douaisienne pourtant) et 150 000 euros pour une maison de 90 m² sans fioriture. Ne vous fiez d’ailleurs pas aux effets d’annonce des constructeurs sur leur site web. Rencontrer de visu leurs commerciaux vous fera vite déchanter. A cela s’ajoute les frais d’aménagement intérieur et extérieur… si vous ne disposez pas ou ne pouvez pas emprunter 250 000 euros, oubliez !!! Et encore, les normes à venir (BBC notamment) vont faire encore grimper (de 15% en moyenne aux dires des experts) les prix de la construction. J’entends déjà les petits malins avancer des arguments contradictoires. « Faire soi-même certains travaux » par exemple … ok mais tout le monde n’a pas l’âme d’un bricoleur et pour quel résultat à la fin ? Ou encore « Faire appel à un petit entrepreneur, souvent moins gourmand »… ok mais s’il tombe en faillite ? Ah, c’est vrai, il sera toujours temps de faire appel à Marc-Emmanuel et l’équipe de « Tous ensemble ». Autant nous rendre à l’évidence : pas le budget. Pas assez riches en somme pour réaliser notre rêve mais trop nantis pour bénéficier des aides gouvernementales.
Acheter dans l’ancien… On sort le carnet de chèqueBon … si le neuf se refuse à vous, visons l’ancien. Plus accessible à priori. Avec trois limites. D’abord ne croyez pas qu’acheter un appartement sera plus abordable. La différence de prix est en fait minime. Ensuite, Acheter dans l’ancien plutôt que du neuf coûte trois fois plus cher en frais de notaire (7à 8% du prix de l’acquisition contre 2 à 3%). Enfin, vous renoncerez rapidement à recourir aux services d’une agence immobilière qui grèvera 10 000 euros de votre budget… Dur, dur non ? Quant aux biens restants, sachez que les vendeurs (et on les comprend) ne sont pas prêts à brader et surévaluent volontairement la valeur de leur bien. Quant aux « bonnes affaires », elles s’avèrent plutôt rares et vous aurez intérêt à dégainer rapidement d’autant plus que face à vous, des citadins écœurés par les prix pratiqués en ville n’auront aucun scrupule à payer cher une habitation de piètre qualité.
Vous avez remporté le gros lot …. Il va falloir trouver un créditQuelques mois de recherches assidues et de visites déconcertantes plus tard, vous avez trouvé le bien qui vous convient. Vous n’avez pas hésité au regard de ce qui vous avait été proposé auparavant. Hourra, on débouche le champagne… que je vous conseille d’apprécier. Les bulles n’auront pas fini de pétiller que la suite des hostilités vous aura déjà donné mal au crâne. Vous avez un mois désormais pour décrocher un prêt bancaire. Rendez-vous est donc pris avec nos banques respectives. La première, le LCL, nous envoie rapidement promener. La raison : pas d’apport ! Si, nous en avions un mais nous voulions le garder pour les coups durs qui ne manqueront pas de parsemer notre vie de propriétaire (chaudière qui lâche, dégât des eaux, travaux à prévoir,…). La seconde, la Société générale, ne se donne même pas la peine de répondre. Ah si, pardon : trois semaines plus tard avec une proposition surréaliste portant notre taux d’endettement à 50% (rappelons que la loi interdit un taux d’endettement, sauf à être Crésus, de plus de 33%). Nous écumons alors les banques. Et, oh miracle, la Banque Postale accepte de nous soutenir. En exigeant bien sûr que nos revenus et épargne migrent chez eux (je ne vous raconte pas les galères), que nous prenions une assurance à 100% sur nos deux têtes (en gros 40 euros par mois en plus dans le vent si nous ne décédons pas d’ici la fin du prêt) et que nous payions quelques frais de garantie annexes (environ 2000 euros au total).
Ca y est, nous sommes propriétaires …. Il va falloir le payer
Prix d’achat de la maison : 172000 euros. Prix total de l’acquisition, en incluant intérêts, assurance et frais : 290 000 euros sur 25 ans (1000 euros par mois à rembourser). Et encore, les taux étaient particulièrement cléments. Réjouissons-nous donc, nous allons payer une taxe foncière en guise de reconnaissance d’être devenus propriétaires. Espérons désormais que nous ne serons pas victimes du chômage ou d’un gros problème de santé. Espérons aussi que nous aurons les moyens d’entretenir cette maison pour qu’elle ne perde pas de sa valeur. Car une hypothèque pèse désormais sur nos têtes. Nous serions alors dans l’obligation de revendre ce bien si durement acquis. Ah non, j’oubliais…. Je ferai appel à Stéphane Plazza. Merci M6.
Rédigé par Fred H.
Merci beaucoup, pour nous faire partager ton expérience, je me trouve dans la même situation aujourd'hui mais à un stade moins avancé: la recherche du coup de coeur... que l'on chercher encore d'ailleurs. Donc sans aborder déjà les négociations avec les banques on constate qu'en affinant nos critères de recherche sur des sites comme leboncoin.fr, (maison, 80m² min, 180 000€ max avec un espace extérieur, sans garage pour info) il ne reste que 3 ou 4 maisons qui pourrait éventuellement nous intéresser. On élimine celles se trouvant dans les quartiers que nous voulons éviter. Résultat une voir 2 maisons qui méritent le déplacement. Ce seront les 2 seules maisons intéressantes pour nous durant tout le mois de décembre Janvier (leboncoin, vivastreet, cabinets de notaire), Décourageant donc mais on ne se précipite pas. J'oubliais nous recherchons dans la région de Lille dans le noooooorrrrrrrrd "disait Galabru..."
RépondreSupprimerTout à fait, acheter une maison, pourtant source de satisfaction, s'avère finalement ne pas être une partie de plaisir ... tenez-nous au courant de vos avancées
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